//Solitude urbaine //

                                           « Celui qui s’efface » Série de toiles en techniques mixtes peinture à l'huile/photographie

« Mon regard s’est arrêté sur le dispar’être : traduire plastiquement cette part de moi même, témoin involontaire de ces disparitions:  fulgurante comme celle en mer ou lente comme celui qui s’abandonne sur un banc. 

 La conscience que nous avons du fil tendu de notre vie, s’entrelace avec les fils brisés de celles des autres.

Celui qui s’efface, l’est autant par lui même que par moi.

Mon regard glisse, je passe, vais de l’avant pour que ma conscience ne s’imprègne pas trop de cet autre dont je ne sais que faire. » A.B

Le point de départ est une rencontre humaine immortalisée par le travail photographique.

La question est pour l'artiste de s'interroger et d'interroger les autres quant aux sentiments d'empathie , de résignation, de révolte qui animent notre humanité.

L'utilisation des gris colorés majoritairement présents dans cette série évoque des espaces-temps entre rêve et réalité. La présence de silhouettes, apport photographique central à l'oeuvre fait écho au sujet : l’individu endormi dans l'espace public.

L'espace est traité en flottement, ponctué de perspectives traduisant ainsi l'évasion de l'individu par le rêve, l'évasion de l'être des vicissitudes quotidiennes.

Chaque toile est imprégnée d' une couleur autre que le gris, extraite de la réalité de l'oeuvre photographique : jaune, un morceau de couverture ; rouge, un bout d'affiche ; bleu, une voiture (...) ces couleurs vives et tranchantes font échos à notre réalité urbaine.